La mission de service public, qui par définition devrait être un service organisé dans une intention d’intérêt général, est confortée par la jurisprudence et par la qualification de « service public de pilotage » affirmée en Conseil d’État le 2 juin 1972 : « Il appartient également à l’autorité administrative , en vue d’assurer la police de la circulation dans les ports, et dans la mesure où la sécurité de la circulation l’exige, de subordonner le droit de circulation des navires dans les ports à la possession d’un brevet spécial par leur capitaine ou à l’appel au service public de pilotage ».
Plus récemment, Robert Rézenthel qualifiait, en 1988, le pilotage maritime comme « une activité d’intérêt général ». L’activité, pourtant très peu connue du grand public, doit donc s’entendre plus largement, comme une activité menée pour l’intérêt de tous, et qui profite à la population de manière bénéfique.
Au sein de l’Union Européenne, il est prévu que les pilotes maritimes, qui sont les seuls intervenants portuaires à monter à bord du navire « en route », rendent compte à l’État du port d’escale si les navires présentent un risque pour l’environnement, la sécurité ou la sureté portuaire.
Si tel est le cas, des signalement peuvent être émises par les pilotes, et sont transmis aux autorités conduisant inévitablement les pilotes à travailler dans l’intérêt de tous. Sa mission d’intérêt général ne pourrait exister sans une objectivité absolue des pilotes dans le contrôle des navires (contrôles qui seront transmis au Centre de Sécurité des Navires des pays d’Europe, et alimenteront des bases de données).