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Le simulateur fête ses dix ans

Un port plus vrai que nature

Article paru dans Paris Normandie et Le Havre Presse le 07/11/2014

Équipements. Cela fait dix ans maintenant que la station de pilotage le Havre / Fécamp dispose d’un simulateur. Un outil précieux

Ce jour-là, le pilote a parfaitement réussi son approche

dans l’avant-port malgré un trafic dense. Mais tout à coup, son chef machine lui indique une avarie alors que le navire se trouve à quelques encablures seulement des paquebots sagement amarrés à la Pointe de Floride…

Que l’on se rassure : ce scénario catastrophe fait partie des nombreux exercices que les pilotes maritimes de la station Le Havre / Fécamp ont à faire tout au long de leur carrière. Et pour ce faire, le simulateur permet d’imaginer tous les cas de figure. Cela fait dix ans que le précieux outil est utilisé par les pilotes.

Nous l’avons inauguré le 14 octobre 2004 pour être précis… Il a représenté pour nous un investissement d’un million d’euros, soit l’équivalent d’une pilotine se rappelle Pascal Olier, l’actuel président de la station Le Havre/Fécamp.

Passerelle à l’identique

Avant cette date, la formation consistait à tourner en double et à franchir différents échelons en fonction de la longueur des navires. Si ce système qui a fait ses preuves est toujours en place, le simulateur, lui, permet de compléter et d’enrichir encore l’expérience des pilotes. Avec l’augmentation de la taille des navires, on peut même dire que c’est une nécessité aujourd’hui… Le simulateur a constitué à l’époque une véritable révolution dans un milieu maritime assez conservateur. Le défi a également été de trouver des méthodes de formation pour l’optimiser. Avant d’avoir notre propre outil, nous avions visité des simulateurs aux Pays-Bas. Nous nous sommes également intéressés à l’époque à celui d’Air France ajoute le responsable.

Un jeune pilote effectuera des exercices cinq à six fois par an, un pilote plus expérimenté deux à trois fois. Au simulateur, c’est un instructeur chevronné qui est aux manettes. C’est lui qui imagine les scénarios, les conditions météo, l’intensité du trafic maritime, les pannes etc. C’est encore lui qui mène avec les pilotes le briefing et le débriefing. Pour avoir une représentation exacte du port du Havre, mais également de celui d’Antifer et de Fécamp, des images satellites ont été modélisées. Dix écrans sur lesquels sont projetées les images permettent d’avoir une vision à 360 degrés. Et c’est criant de vérité. Sur une passerelle aménagée à l’identique, le pilote manœuvre comme sur un vrai navire. Même le passage des mouettes dans le ciel n’a pas été oublié. Pas étonnant alors que le pilote puisse être stressé face à un scénario qu’il ne connaît pas d’avance. Cela permet d’acquérir les bons réflexes en cas de problème… confie Pascal Olier.

F.H.

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